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Les écorses

Quand on parle d’arbres, l’accent est souvent mis sur le feuillage, les fleurs, les fruits, etc. En hiver, les arbres peuvent dès lors nous paraître tristes. Mais pourquoi ne pas profiter de l’opportunité qui nous est donnée d’observer les écorces ? Elles révèlent d’étonnantes couleurs et textures. Approchez vous et découvrez !

A quoi sert l’écorce ?

Elle agit comme une zone tampon aux changements de température. Elle diminue ainsi le risque de gélivures qui fendent les troncs et fragilisent l’arbre. Les gélivures surviennent souvent en fin d’hiver, alors que les fluctuations de températures sont importantes. Pendant le jour, les cellules végétales situées près de l’écorce se réchauffent et prennent de l’expansion. Si le réchauffement est suivi d’un refroidissement subit, le gel de ces cellules provoque un éclatement de l’écorce.

Elle agit aussi comme une cuirasse contre les animaux : piqûres et galeries d’insectes, frottis des chevreuils et autres cerfs, coups de becs des oiseaux, prédation du bétail, etc.

Enfin, l’écorce sert aussi de « poubelle » en permettant aux tissus vivants d’y stocker les sous-produits de la photosynthèse sous forme de tanins, de résines ou de cristaux d’oxalate de calcium.

Pourquoi autant de couleurs et textures différents ?

Comme nous venons de le voir, les rôles de l’écorce sont multiples. Durant leur évolution, les arbres ont mis en place différentes stratégies afin de combler ces rôles. La coloration et la texture de l’écorce des arbres sont donc dues à l’adaptation aux conditions environnementales, à commencer par la chaleur.

Illustrons ceci avec quatre exemples : le boulot, le chêne, le hêtre et l’acacia.

Le boulot a une écorce blanche. Il absorbe donc peu de chaleur et résiste bien aux gélivures.

Le chêne a une couleur plus foncée que le boulot. Sa stratégie face aux gélivures est différente. Son écorce étant plus épaisse, les variations de températures au niveau du bois sont amoindries. L’écorce du chêne liège protège même ce dernier des incendies, d’où son utilisation comme isolant.

Le hêtre a lui une écorce fine. Sa couleur grise pâle lui permet d’absorber peu de chaleur. Néanmoins, son écorce est très fine. Le hêtre est donc sensible aux problèmes de gélivures. Ceci explique qu’on ne le retrouve pas à de très hautes latitudes, où les risques de blessures causées par le gel sont importants. Mais le hêtre présent partout en Europe tire d’autres avantages de son écorce. Son écorce étant lisse, elle offre peu de point d’encrage au lierre et autres plantes s’accrochant aux troncs.

Certains acacia possèdent une écorce épineuse, décourageant la plupart des herbivores de venir les brouter.

En guise de conclusion

Plus on étudie la nature, plus on comprend l’influence des facteurs physiques (chaleur, lumière, gravité, salinité, humidité, etc.) sur la forme et l’apparence des organismes vivants. Et ce sont les différentes stratégies mises en place qui nous offrent autant de diversité.

Pour ceux qui souhaitent contempler de superbes photos d’écorces, je leur conseil le livre de Cédric Pollet qui présente des photos d’écorces plus colorées les unes que les autres.

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