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Le Ginkgo Biloba

Le Ginkgo est le seul arbre de la famille des Ginkgoaceae. C’est la seule espèce actuelle de la division des ginkgophyta, la plus ancienne famille d’arbres connue, puisqu’elle serait apparue il y a plus de 270 millions d’années, une quarantaine de millions d’années avant l’apparition des dinosaures. Depuis qu’un riche armateur français en a acquis un pied pour une somme extravagante en 1788, on le surnomme également l’ « arbre aux 40 écus ».

Ginkgo biloba
Ginkgo biloba

Description

Le ginkgo est un arbre de grande taille pouvant atteindre 30 m. Sa durée de vie est très importante et certains individus connus dépassent les 1200 ans. Originaire de Chine, les premiers spécimens plantés en Europe l’on été durant le 18ème siècle.

Ses feuilles sont uniques parmi les spermatophytes[1], puisque formées de deux lobes en forme de palmes et ne présentant pas de nervure centrale comme la quasi-totalité des plantes modernes. Dotées d’un pétiole, elles sont insérées sur les rameaux par petits groupes de 3 ou 4 et atteignent de 5 à 15 cm de long. Le Ginkgo est caduc[2] et ses feuilles deviennent couleur or en automne.

Feuille de Ginkgo biloba
Feuille de Ginkgo biloba

En dépit de la chute de ses feuilles en automne, le Ginkgo est classé parmi les conifères. Bien qu’il soit plus proche des conifères que des arbres caducs, il n’est en fait ni l’un ni l’autre : il occupe une position absolument unique. Le Ginkgo est le seul  être encore vivant reliant fougères et conifères.

Sa reproduction

Le ginkgo est un arbre dioïque, c’est-à-dire que chaque arbre est soit mâle soit femelle. Il ne possède pas de graines, mais les individus mâles portent des chatons de forme cylindrique, et les femelles des ovules souvent nommés à tort graine ou fruit. Les graines n’apparaissent qu’avec les gymnospermes (ou conifères) et les fruits uniquement chez les angiospermes (ou feuillus).  La fécondation peut encore s’effectuer même si l’ovule est tombé à terre. Ensuite, l’ovule germera dès que les conditions seront favorables, à la différence d’une graine où l’on peut mettre la pousse du nouveau plant entre parenthèses en la conservant au sec. L’ovule en se ridant produit une odeur désagréable à l’automne. Pour éviter ce désagrément, on exclu parfois les individus femelles lors de plantations. La maturité sexuelle n’arrivant qu’à leur 20ème année, on procède par bouturage pour sélectionner les individus mâles.

La différence essentielle avec les conifères et plantes à fleurs se fait essentiellement au niveau de la production de l’ovule. Chez les conifères et plantes à fleurs, l’ovule est très petit et grossit une fois la plante fécondée en accumulant des réserves de nourriture pour la future graine. Chez le ginkgo, l’ovule est déjà plein de réserves nutritives même si celui-ci n’est pas fécondé, et dans ce cas, elles auront été produites « en pure perte ». À ce titre, on peut comparer l’ovule du ginkgo à un œuf de poule qui ne donnera un poussin que si la poule a été fécondée. Cette reproduction qui demande beaucoup d’énergie est considérée comme très primitive.

Sa grande résistance

Obtenir le titre d’arbre le plus vieux au monde et avoir résisté depuis l’extinction des dinosaures à des changements climatiques et autres met en évidence la capacité de résistance du Ginkgo. Il est dès lors normal que l’on retrouve aujourd’hui des Ginkgo dans de nombreuses rues et parcs des grandes villes en raison de sa résistance à la pollution. On ne dénombre ni parasite, ni maladie, ni champignons lignivores s’attaquant à cet arbre.

Un exemple de sa résistance extrême est le fait qu’il fut l’une des rares espèces à avoir survécu à l’explosion de la bombe atomique le 6 août 1945 à Hiroshima. Un Ginkgo situé à moins d’un kilomètre de l’épicentre a survécu. Et les Ginkgo ont été les premières plantes à recoloniser le site radioactif. Les études scientifiques réalisées par la suite ont prouvé sa résistance aux agents mutagènes. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le ginkgo radio-résistant est le symbole même de la résistance et de la longévité.

Le Ginkgo d’Hiroshima
Le Ginkgo d’Hiroshima

Médecine

Le ginkgo est utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise depuis l’antiquité. Riche en flavonoïdes, l’extrait de feuilles de ginkgo est un antioxydant, comme la plupart des plantes. Son utilisation pharmaceutique a été proposée, ses propriétés vaso-dilatatrices pouvant potentiellement soulager certains problèmes associés au vieillissement comme la perte de la mémoire, de même que des problèmes de peauvariceshémorroïdes et jambes lourdes.

Pour terminer et satisfaire les plus curieux d’entre vous, sachez que le plus large[3] Ginkgo de la région de Bruxelles se situe dans le parc des Muses à Molenbeek-Saint-Jean.

[1] Les spermaphytes, ou spermatophytes, sont les plantes qui produisent des graines.

[2] Un arbre caduc est un arbre qui ne garde pas ses feuilles en hiver. La grosse majorité des feuillus sont caduques contrairement aux résineux qui eux sont principalement des persistants.

[3] Mesuré à une hauteur de 1, 50 m, son tronc présente une circonférence de 434 cm pour 20 m de haut et une couronne de 14 m.

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